CONCOURS CR-2024-AQUA-1

Chargé-e de recherche en hydrologie - Bilan hydrique territorial et recharge des aquifères

84000 AVIGNON

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Présentation d'INRAE

L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) est un établissement public de recherche placé sous la double tutelle du ministère en charge de l’agriculture et du ministère en charge de la recherche. 

C'est un acteur majeur de la recherche et de l’innovation créé le 1er janvier 2020. Institut de recherche finalisé issu de la fusion entre l’Inra et Irstea, INRAE rassemble une communauté de 12 000 personnes, avec 268 unités de recherche, de service et expérimentales, implantées dans 18 centres sur toute la France. 

L’institut se positionne parmi les tout premiers leaders mondiaux en sciences agricoles et alimentaires, en sciences du végétal et de l’animal, et se classe 11ème mondial en écologie-environnement. Face à l’augmentation de la population, au changement climatique, à la raréfaction des ressources et au déclin de la biodiversité, INRAE construit des solutions pour des agricultures multi-performantes, une alimentation de qualité et une gestion durable des ressources et des écosystèmes.

Environnement de travail, missions et activités

Vous serez recruté-e au sein de l’unité “Environnement Méditerranéen et Modélisation des Agro-Hydrosystèmes” (EMMAH) qui développe des recherches visant à comprendre et à modéliser le fonctionnement des agrosystèmes en interaction avec les hydrosystèmes souterrains. Au sein d’EMMAH, vous serez rattaché-e à l’équipe DREAM (Dynamique des territoires, fonctionnement des Espaces Agricoles et Modélisation) dont les recherches portent sur la dynamique de la production végétale et des flux hydriques à l’échelle des territoires agricoles en fonction du contexte agropédoclimatique. Vous serez également en étroite interaction avec l’équipe HYDRO qui s’intéresse au fonctionnement des aquifères et les travaux réalisés s’inscriront dans le cadre de la chaire partenariale GEAUDE portant sur la gestion des eaux souterraines.

La recharge des aquifères est la résultante de processus complexes qui impliquent le partage infiltration/ruissellement à la surface, des flux diffusifs ou concentrés dans l’ensemble de la zone non saturée (sol et zone non saturée profonde) ou encore des processus de ruissellement vers des zones d’infiltration préférentielles. Les changements globaux, par une modification des régimes pluviométriques (liée au changement climatique) et une évolution des propriétés de surface (liée par exemple au changement d’usage des surfaces ou l’introduction de pratiques agroécologiques), vont impacter la recharge non seulement par le volume des précipitations mais aussi par la pondération des processus impliqués qui pourra affecter les quantités d’eau arrivant au niveau de l’aquifère. Ainsi vos recherches porteront sur la caractérisation et la modélisation de la recharge à des échelles spatiales et temporelles qui permettent une intégration sur un bassin d’alimentation de l’aquifère dans le cadre d’une approche distribuée. Celle-ci est à même de rendre compte de l’usage des surfaces et des contextes pédoclimatiques. Ceci vous amènera à considérer des entités spatiales contributives homogènes (sol, climat, couvert végétal, géologie, relief) ou des motifs paysagers au sein desquels l’eau peut ruisseler vers des zones d’infiltration. Une telle échelle spatiale soulève de nombreux défis méthodologiques et théoriques qui seront au cœur de votre problématique scientifique.

Vous chercherez dans un premier temps à caractériser sur des entités spatiales homogènes (parcelle agricole ou surface de quelques ha) la partition des flux d’eau entre les flux verticaux préférentiels non mobilisables par les plantes et contribuant directement à la recharge, les flux diffusifs pouvant être interceptés par le couvert végétal, et le ruissellement. Ce thème est un verrou scientifique identifié depuis longtemps. Vous pourrez explorer des voies nouvelles en tirant profit des progrès méthodologiques sur la connaissance des champs de précipitation, le suivi spatialisé de l’évapotranspiration par télédétection, le traçage géochimique et isotopique ainsi que les méthodes de géophysique. Au-delà de ces méthodes maîtrisées par l’UMR EMMAH, vous aurez accès à des observatoires et dispositifs expérimentaux (lysimètre) gérés par le laboratoire ou intégrés dans les infrastructures de recherche telles qu’ICOS, AnaEE ou OZCAR qui produisent des séries de données sur le long terme.

Vous développerez des méthodes pour caractériser la partition des flux d’eau à l’échelle de l’entité spatiale homogène. Vous concevrez des modèles permettant de représenter cette partition en fonction des caractéristiques de l’épisode pluvieux, l’état initial du système et les propriétés de transfert de la zone non saturée. Enfin vous mettrez en œuvre ces modèles sur une large gamme de sols, de conditions climatiques et de couverts végétaux.

Dans un second temps, vous aborderez des systèmes plus complexes comme des motifs paysagers impliquant des redistributions latérales des flux d’infiltration. Vous pourrez intégrer vos résultats dans des environnements de modélisation de surface développés au sein de l’UMR et mis en œuvre sur divers aquifères.

Votre équipe vous en dit plus sur votre futur job

Formations et compétences recherchées

Doctorat

Le concours est ouvert aux titulaires d’un doctorat (ou équivalent) ayant une formation dans un ou plusieurs des domaines suivants : hydrogéologie, hydrologie, physique du sol, mécanique des fluides appliquée aux milieux poreux.

Des expériences sur la réalisation de campagnes de mesures sur le terrain, sur l’utilisation de la géophysique et du traçage chimiques et isotopiques et en modélisation seront appréciées.

La maitrise de l’anglais et de l’informatique (programmation, utilisation de logiciels scientifiques) est souhaitée ainsi qu’une expérience internationale de longue durée. Les lauréat-e-s qui n’en auraient pas encore eu, devront réaliser un séjour à l’étranger dans les deux années suivant l’année de stage.

Votre qualité de vie à INRAE

En rejoignant INRAE, vous bénéficiez :

- de 30 jours de congés + 15 RTT par an (pour un temps plein)
d'un soutien à la parentalité : CESU garde d'enfants, prestations pour les loisirs ;
- de dispositifs de développement des compétences : formationconseil en orientation professionnelle ;
d'un accompagnement social : conseil et écoute, aides et prêts sociaux ;
de prestations vacances et loisirs : chèque-vacances, hébergements à tarif préférentiel ;
d'activités sportives et culturelles ;
- d'une restauration collective.

Consultez notre guide pour faciliter la venue et le séjour des scientifiques internationaux à INRAE

Les personnes accueillies à INRAE, établissement public de recherche, sont soumises à son règlement intérieur notamment en ce qui concerne l’obligation de neutralité et le respect du principe de laïcité. A ce titre, dans l’exercice de leurs fonctions, qu’elles soient ou non au contact du public, elles ne doivent pas manifester leurs convictions, par leur comportement ou leur tenue, qu’elles soient religieuses, philosophiques ou politiques.

Référence de l'offre

  • N° profil : CR-2024-AQUA-1
  • Corps : CR
  • Catégorie : A
  • Numéro du concours : 3
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