Mission temporaire OT-27060
Chargé(e) de mission Prospective ‘Microbes’
PARIS 75007
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Présentation INRAE
L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) est un établissement public de recherche rassemblant une communauté de travail de 12 000 personnes, avec 272 unités de recherche, de service et expérimentales, implantées dans 18 centres sur toute la France. INRAE se positionne parmi les tout premiers leaders mondiaux en sciences agricoles et alimentaires, en sciences du végétal et de l’animal. Ses recherches visent à construire des solutions pour des agricultures multi-performantes, une alimentation de qualité et une gestion durable des ressources et des écosystèmes.
Environnement de travail, missions et activités
Environnement de travail, missions et activités
Contexte et description du poste proposé
Vous serez accueilli(e) au sein de la Direction de l’Expertise scientifique collective, de la Prospective et des Études (DEPE) d’INRAE (https://depe.hub.inrae.fr/). C'est une direction du centre-siège d’INRAEà Paris qui a pour mission de coordonner et de conduire des expertises et des prospectives à la demande des pouvoirs publics, de la Direction générale d'INRAE, ou dans le cadre de programmes de recherche nationaux ou européens. Ces projets visent à éclairer les pouvoirs publics et à alimenter le débat public dans les domaines de compétences d’INRAE que sont l’agriculture, l’alimentation et l’environnement. Ils permettent également d’identifier les besoins de recherche prioritaires, ainsi que les points de controverse.
Le poste proposé vient compléter l’équipe projet de l’étude prospective ‘Microbes’ sur la place des microorganismes dans des systèmes agricoles et alimentaires européens durables et favorables à la santé à l’horizon 2050.
Les prospectives sont des méthodes d’exploration du futur. En proposant diverses visions des futurs possibles, elles invitent à s’interroger sur les déterminants des évolutions à venir, et permettent d’éclairer l’action présente. Elles reposent sur l’élaboration de différents scénarios, sur la base d’une analyse des connaissances scientifiques disponibles (littérature internationale académique et grise), des tendances observées et des sujets émergents. Chaque prospective est coordonnée par une équipe projet chargée de produire ces analyses et scénarios, en s’appuyant sur un comité d’experts pluridisciplinaire (académiques et non académiques). Les résultats sont présentés sous forme de livrables écrits (résumé, rapport) en français et en anglais, et font l’objet d’un colloque public de restitution. Les scénarios de prospective sont mis en débat auprès de publics variés - acteurs institutionnels, acteurs économiques, chercheurs académiques - pour éclairer les décisions et actions présentes. Un exemple de prospective récemment menée par la DEPE d’INRAE est visible ici : https://www.inrae.fr/actualites/agriculture-europeenne-pesticides-2050.
La prospective “Microbes” vise à construire des scénarios de systèmes agricoles et alimentaires européens durables et favorables à la santé à l’horizon 2050, s’appuyant sur les microorganismes. Les microorganismes sont utilisés depuis des millénaires dans les systèmes alimentaires, par exemple pour la fermentation des aliments. Le développement des connaissances scientifiques dans le domaine des microbiomes s’est récemment fortement accéléré, notamment grâce aux techniques de séquençage haut débit. On sait aujourd’hui que les microorganismes sont omniprésents dans notre environnement, et qu’ils jouent un rôle majeur dans la santé des sols, des plantes, des animaux, des êtres humains et des écosystèmes en général. Ainsi, de par leurs multiples fonctions, les microbiomes sont présentés comme des solutions potentielles aux défis posés par la mise en place de systèmes alimentaires durables, du champ à l’assiette. Ils pourraient notamment contribuer à remplacer ou diminuer les intrants chimiques de synthèse utilisés en production végétale (pesticides, fertilisants), à réduire l’utilisation d’antibiotiques en production animale, à réduire les pertes et gaspillages alimentaires, à améliorer le goût des produits végétaux grâce à la fermentation, etc.
Les scénarios de prospective seront élaborés à partir d’hypothèses contrastées d’évolution des différentes variables du système étudié, comme par exemple : les modes de production des microorganismes, leurs usages, les comportements des consommateurs, les politiques publiques et les réglementations, les connaissances, techniques et innovations, etc.
Ce projet de prospective a débuté en juillet 2024 et se terminera à l’automne 2026. Il mobilise un comité d’expert(e)s européen anglophone et aboutira à la production de livrables en anglais.
Missions et activités principales
La personne recrutée aura pour mission principale de contribuer à la production de notes de synthèse en menant les activités suivantes:
- revues de littérature internationale académique et grise (exploration et sélection des sources pertinentes, lecture et analyse) ;
- interviews d’expert(e)s francophones et anglophones ;
- rédaction de notes de synthèse en anglais.
Ces notes de synthèse seront intégrées au rapport de prospective et porteront sur des thématiques variées en lien avec les microbiomes et leurs potentiels d’amélioration de la durabilité des systèmes agri-alimentaires :
- fonctions des différents microbiomes (sol, plantes, animaux, humains) et dynamique des flux microbiens du champ à l’assiette ;
- pratiques favorables au maintien ou à l’amélioration des fonctions de ces microbiomes (pratiques culturales et d’élevage, alimentation humaine) ;
- utilisation des micro-organismes pour la dépollution des sols agricoles, le recyclage de déchets agricoles ou alimentaires, la biopréservation ou encore l’optimisation des packaging alimentaires ;
réglementations et normes relatives à l’usage des micro-organismes dans les systèmes agri-alimentaires ;
etc.
La personne recrutée pourra être ponctuellement sollicitée en appui à la gestion du projet via les activités suivantes :
- aide à la préparation et participation aux réunions des différents collectifs de travail (comité d’experts, groupes de travail thématique, équipe projet)
- appui à la rédaction de documents de travail et de compte-rendu de réunions.
Formations et compétences recherchées
Compétences requises
- Connaissance des microbiomes / microorganismes, de leurs rôles dans les systèmes agricoles et alimentaires, et des enjeux de durabilité associés (environnement, santé, etc.)
- Expérience dans la réalisation de revues de littérature scientifique
- Capacité à mener des entretiens avec des experts
- Capacités analytiques, rédactionnelles et de synthèse
- Bonne maîtrise de l’anglais (compréhension écrite et orale, rédaction)
- Curiosité, autonomie et capacité d’initiative
- Aptitude au travail en équipe.
Formations et compétences recherchées
- Diplôme requis : Master2 / Ingénieur (Bac+5) ou Doctorat en sciences du vivant dans les domaines de l’agronomie, l’agriculture, la microbiologie, l’alimentation ou l’environnement.
- Niveau d’expérience : une première expérience est souhaitée dans un organisme de recherche et/ou dans une structure du secteur agri-alimentaire / biotechnologies (institut technique, entreprise, bureau d’études, etc.).
Votre qualité de vie à INRAE
En rejoignant INRAE, vous bénéficiez (selon le type de contrat et sa durée) :
- jusqu'à 30 jours de congés + 15 RTT par an (pour un temps plein)
- d'un soutien à la parentalité : CESU garde d'enfants, prestations pour les loisirs ;
- de dispositifs de développement des compétences : formation, conseil en orientation professionnelle ;
- d'un accompagnement social : conseil et écoute, aides et prêts sociaux ;
- de prestations vacances et loisirs : chèque-vacances, hébergements à tarif préférentiel ;
- d'activités sportives et culturelles ;
- d'une restauration collective.
Modalités pour postuler
J'envoie mon CV et ma lettre de motivation
Les personnes accueillies à INRAE, établissement public de recherche, sont soumises aux dispositions du Code de la fonction publique notamment en ce qui concerne l’obligation de neutralité et le respect du principe de laïcité. A ce titre, dans l’exercice de leurs fonctions, qu’elles soient ou non au contact du public, elles ne doivent pas manifester leurs convictions, par leur comportement ou leur tenue, qu’elles soient religieuses, philosophiques ou politiques. > En savoir plus : site fonction publique.gouv.fr