Postdoc OT-27027
Conception et animation d’ateliers participatifs multi-acteurs pour mieux préparer les territoires d’élevage aux crises sanitaires et co-construire des stratégies de gestion en santé animale
31320 AUZEVILLE TOLOSAN
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Présentation INRAE
L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) est un établissement public de recherche rassemblant une communauté de travail de 12 000 personnes, avec 272 unités de recherche, de service et expérimentales, implantées dans 18 centres sur toute la France. INRAE se positionne parmi les tout premiers leaders mondiaux en sciences agricoles et alimentaires, en sciences du végétal et de l’animal. Ses recherches visent à construire des solutions pour des agricultures multi-performantes, une alimentation de qualité et une gestion durable des ressources et des écosystèmes.
Environnement de travail, missions et activités
La personne recrutée sera accueillie à l’UMR 1248 AGIR (Agroécologie, Innovations, Territoires), un laboratoire interdisciplinaire qui rassemble des chercheurs et enseignant-chercheurs en sciences biotechniques et en sciences humaines et sociales de l’INRAE (départements AgroEcoSystèmes et ACT), de l’INP-Toulouse (ENSAT et Ecole d'ingénieurs de Purpan) et de l’ENSFEA. Les travaux de l’UMR portent sur les modes d’articulation entre les systèmes sociotechniques, socio-écologiques et agroécologiques afin d’analyser les transitions des agrosystèmes et de concevoir des systèmes agroécologiques innovants. Le post-doctorat sera encadré par Marie Gisclard (Chargée de recherche en géographie) et François Charrier (Ingénieur de Recherches à l’UMR LISIS), et des collaborations sont prévues avec les chercheurs de l’UMR IHAP (INRAE - Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse) et en particulier Mathilde Paul, épidémiologiste. Vous participerez au projet de recherche ZooFlu (PEPR Prezode[1]) qui, à travers une approche interdisciplinaire, vise à étudier l'émergence de VIAHP (Virus Influenza Aviaire Hautement Pathogènes) zoonotiques à l'interface entre la faune sauvage, les animaux domestiques et les humains. Vous interviendrez dans le WP3 « Caractériser les facteurs sociaux pour des meilleurs plans de vaccination » qui vise à analyser les dynamiques et dispositifs de vaccination (préparation, acceptabilité, etc.) dans les élevages de volailles dans des régions contrastées en termes de systèmes de production (Sud-Ouest et Grand-Ouest), afin de mieux intégrer la diversité des systèmes dans les stratégies sanitaires en adoptant une approche territorialisée.
Les crises successives d'influenza aviaire survenues depuis 2016 ont mis à l’épreuve les plans nationaux de prévention et de gestion visant à limiter l’introduction et la diffusion du virus au sein et entre les élevages. En France, le Sud-Ouest et le Grand-Ouest ont été particulièrement touchés par les différentes vagues épidémiques, qui ont conduit à l'abattage de millions d’animaux et à la fragilisation des filières d’élevage de volailles et de palmipèdes. Depuis 2023, des campagnes de vaccination ont été déployées à large échelle dans les élevages de canards, dans le cadre de l’action publique sanitaire. En peu de temps, un ensemble complexe d’acteurs (éleveurs, coopératives, associations d’éleveurs, vétérinaires, services publics) se sont coordonnés pour, d’une part, créer les conditions favorables à la vaccination dans les élevages, et, d’autre part, effectuer les chantiers de vaccination. Aussi, les conditions de mise en œuvre de la vaccination peuvent être très différentes d’un territoire à l’autre, en fonction des configurations de ces territoires : diversité des systèmes d’élevage (plein-air, claustration) ; organisation des filières (circuit-court, intégré, indépendant, etc.) ; couverture des cabinets vétérinaires ; ancrage des services vétérinaires ; organisations d’éleveurs (coopératives, associations, etc.). De plus, la vaccination s’inscrit dans un ensemble complexe de mesures préventives (biosécurité, claustration…) mis en œuvre depuis les premières crises IAHP. Ainsi, si un plan de vaccination a été établi à l’échelle nationale, il faut pouvoir le décliner aux différentes configurations des territoires d’élevage, afin de conjuguer efficacité des mesures sanitaires et choix technico-économiques des éleveurs. Ce projet de post-doctorat s’inscrit ainsi à l’interface de plusieurs enjeux :- Enjeu de durabilité des systèmes d’élevage : vous contribuerez à une meilleure compréhension des conditions d’élaboration et de mise en œuvre des mesures de prévention (biosécurité, surveillance, vaccination), en lien avec la diversité des systèmes d’élevage.- Enjeu d’horizontalité de l’action publique sanitaire : le post-doctorat s’inscrit dans un contexte d’évolution de la gouvernance du sanitaire depuis les Etats Généraux du Sanitaire de 2010, et vise ainsi à une meilleure compréhension de la dynamique d’intégration de nouveaux acteurs à la consultation et aux décisions. - Enjeu de territorialisation de l’action publique : vous produirez des connaissances permettant de mieux comprendre le rôle des cadres intermédiaires et des réseaux locaux d’acteurs, dans la territorialisation des processus organisant l’action publique, et accompagnerez ces processus. En lien avec des travaux d’enquête de terrain auprès des acteurs réalisés dans le cadre de ce projet, et à travers une approche participative, vous organiserez et animerez des ateliers visant à co-construire, avec les acteurs territoriaux (éleveurs, vétérinaires, services déconcentrés de l’Etat, etc.), des stratégies de préparation des territoires aux crises sanitaires, incluant des stratégies basées sur la vaccination. Les ateliers seront mis en œuvre dans deux territoires aux trajectoires différentes en termes d’impact et de gestion de l’IAHP, le Sud-Ouest et le Grand-Ouest. Vous serez ainsi en charge de répondre à trois objectifs :i) Proposer des stratégies de préparation des territoires (zonage d’étude à définir) adaptées à la configuration des élevages. ii) Analyser le processus de construction de la stratégie (dynamiques de problématisation, interaction entre instruments de biosécurité et éléments de production, etc.) iii) Analyse critique des dispositifs participatifs, leur conception, leur déroulé et leurs résultats à travers une mise en des territoires accompagnés. A travers ce projet, vous interrogerez la capacité des acteurs, situés à différents niveaux d’échelle, à co-construire des réponses collectives et négociées en lien avec la complexité des configurations locales des élevages et de leurs enjeux.
Formations et compétences recherchées
Doctorat en sciences sociales (sociologie, géographie, sciences de gestion) ou sciences vétérinaires (épidémiologie). Expérience de travail en interdisciplinarité (sciences humaines et sociales et sciences biotechniques), expérience d’animation d’ateliers participatifs, et maîtrise des outils d’animation.
Compétences souhaitées :
- bonne connaissance du monde de l’élevage,
- goût pour le travail de terrain,
- maîtrise des méthodes d’enquête qualitative et des outils d’analyse des sciences sociales,
- maîtrise du français et anglais à l’oral et à l’écrit.
- autonomie, capacités de travail en équipe, capacité d’écriture.
- permis B
Votre qualité de vie à INRAE
En rejoignant INRAE, vous bénéficiez (selon le type de contrat et sa durée) :
- jusqu'à 30 jours de congés + 15 RTT par an (pour un temps plein)
- d'un soutien à la parentalité : CESU garde d'enfants, prestations pour les loisirs ;
- de dispositifs de développement des compétences : formation, conseil en orientation professionnelle ;
- d'un accompagnement social : conseil et écoute, aides et prêts sociaux ;
- de prestations vacances et loisirs : chèque-vacances, hébergements à tarif préférentiel ;
- d'activités sportives et culturelles ;
- d'une restauration collective.
Modalités pour postuler
J'envoie mon CV et ma lettre de motivation
Les personnes accueillies à INRAE, établissement public de recherche, sont soumises aux dispositions du Code de la fonction publique notamment en ce qui concerne l’obligation de neutralité et le respect du principe de laïcité. A ce titre, dans l’exercice de leurs fonctions, qu’elles soient ou non au contact du public, elles ne doivent pas manifester leurs convictions, par leur comportement ou leur tenue, qu’elles soient religieuses, philosophiques ou politiques. > En savoir plus : site fonction publique.gouv.fr