Stage Ingénieur/M2 ou césure : analyse territoriale des parties prenantes de l’agroforesterie en viticulture

33140 VILLENAVE-D'ORNON

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Présentation INRAE

L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) est un établissement public de recherche rassemblant une communauté de travail de 12 000 personnes, avec 272 unités de recherche, de service et expérimentales, implantées dans 18 centres sur toute la France. INRAE se positionne parmi les tout premiers leaders mondiaux en sciences agricoles et alimentaires, en sciences du végétal et de l’animal. Ses recherches visent à construire des solutions pour des agricultures multi-performantes, une alimentation de qualité et une gestion durable des ressources et des écosystèmes.

Environnement de travail, missions et activités

Au cours des six dernières années, la filière viticole a été profondément affectée par une série de chocs exogènes, entraînant des changements conjoncturels dans la chaîne de valeur. Les viticulteurs doivent faire face à des crises climatiques récurrentes (pluviométrie excessive, sécheresses, gels), à des crises sanitaires, à la flambée des prix de l’énergie, à une intensification de la concurrence, ainsi qu’à une inflation affectant les comportements des consommateurs. Ces défis, couplés à la baisse des volumes consommés, aux barrières du commerce internationale, à l’érosion des sols, à la perte de biodiversité, et aux normes environnementales sur les produits phytosanitaires, mettent en évidence l’urgence de transition vers des systèmes viticoles plus résilients, diversifiés et durables (Tibi et al., 2023).

Dans ce contexte, l’agroforesterie, qui associe cultures et arbres sous diverses formes (haies, alignements, arbres isolés, bosquets, etc.), apparait comme une solution prometteuse face aux enjeux environnementaux et économiques. L’agroforesterie contribue à la préservation de la biodiversité, à l’amélioration de la qualité des sols, à la réduction des pesticides, et à la résilience des exploitations (Bourgade et al., 2020; Etienne et al., 2022; Favor et al., 2024; Rusch et al., 2021).

Cependant, le développement de l’agroforesterie se heurte à plusieurs freins d’ordre politique, technique et financier qui limitent son adoption (Bettles et al., 2021; Favor et al., 2024; Pallares, 2024; Santiago-Freijanes et al., 2021; Schaffer et al., 2024). Par ailleurs, plusieurs travaux soulignent que ces obstacles peuvent aussi résulter de l’organisation sociotechnique des filières et des interactions entre les parties prenantes au sein des territoires (Pallares, 2024; Tibi et al., 2023, p. 74).

En effet, les avantages (ou services écosystémiques) de l’agroforesterie bénéficient à une diversité d’acteurs des territoires viticoles : les viticulteurs, les riverains, les consommateurs, les associations environnementales, les collectivités locales et les institutions publiques. En apportant des solutions concrètes aux défis environnementaux et socio-économiques (préservation de la biodiversité, stockage du carbone, amélioration de l’image de la filière, réduction des intrants), l’agroforesterie offre des points de convergence entre les intérêts des parties prenantes, parfois divergents (Winkler et al., 2017; Winkler & Nicholas, 2016), et souvent négligés lors de la conception des politiques de soutien.

Plusieurs auteurs et institutions (Brugha & Varvasovszky, 2000; Höhler et al., 2024; IPBES, 2019; Mauguin et al., 2024, p. 18; PNUE, 2019; Quandt et al., 2023) soulignent ainsi l’importance d’impliquer les parties prenantes locales dans la définition des politiques agricoles pour la diffusion des pratiques agroécologiques, en prenante en compte la multifonctionnalité de l’agriculture. Une telle approche permettrait d’améliorer le bien-être collectif et d’ancrer durablement les transitions agroécologiques. 

Objectif de l’étude

L’objectif de cette étude est de combler ce manque en menant une analyse territoriale des parties prenantes de l’agroforesterie en viticulture, afin d’identifier les services écosystémiques qu’elles perçoivent, de hiérarchiser ces services selon leur importance perçue, et de comprendre les dynamiques relationnelles et les leviers d’action territoriaux.

Il s’agira dans un premier temps :

  • D’identifier les parties prenantes concernées ;
  • De définir leurs caractéristiques spécifiques ;
  • De comprendre leurs relations dans le cadre des systèmes agroforestiers viticoles.

Dans un second temps :

  • D’analyser la perception des services écosystémiques apportés par l’agroforesterie ;
  • De hiérarchiser ces services selon les priorités exprimées par les acteurs ;
  • D’explorer les modalités de participation des parties prenantes au déploiement de l’agroforesterie.

Questions de recherche

L’étude s’articulera autour des questions suivantes :

  • Quelles sont les parties prenantes impliquées dans le déploiement de l’agroforesterie à l’échelle d’un territoire ?
  • Quels services écosystémiques l’agroforesterie procure-t-elle à ces parties prenantes ?
  • Parmi ces services, quels sont ceux qui sont les plus priorisés par les parties prenantes et quelle valeur leur attribuent-elles ?
  • Quelles synergies et quels compromis doivent être pris en compte pour élaborer des scénarios de déploiement cohérents de l’agroforesterie sur un territoire viticole ?

VOTRE MISSION ET VOS ACTIVITÉS

  • Appropriation du sujet : réaliser une revue de littérature sur l’analyse territoriale des parties prenantes et sur les dynamiques de développement de l’agroforesterie, notamment en contexte viticole.
  • Conception d’un outil de collecte de données : élaborer un questionnaire structuré permettant d’identifier les parties prenantes, leurs perceptions des services écosystémiques, et leurs rôles dans le déploiement de l’agroforesterie.
  • Travail de terrain : conduire des enquêtes auprès des acteurs du territoire (viticulteurs, collectivités, associations, institutions, etc.).
  • Participation à la dynamique de recherche : prendre part à des réunions régulières avec l’équipe encadrante pour partager l’avancée des travaux, ajuster la méthodologie et discuter des résultats.

Formations et compétences recherchées

Licence/Master (Bac+3/5)
  • Formation recommandée : Vous êtes en formation d’ingénieur agronome, en économie agricole ou en économie territoriale, à la recherche d’un stage de fin d’études ou de césure. Vous pouvez également être inscrit(e) en Master 2 ou dans une formation équivalente.
  • Connaissances souhaitées : Vous devrez justifier de connaissances du secteur agricole et si possible du secteur viticole. Des connaissances sur les enjeux liés à la transition agroécologique seront appréciées. Des compétences en évaluation environnementale, notamment en analyse multicritère, seront valorisées.
  • Expérience appréciée : Une expérience dans la conduite d’enquête de terrain (ex. : élaboration et réalisation d’entretiens, de questionnaires,) est souhaitable, que ce soit dans le cadre d’un précédent stage ou de travaux universitaires.
  • Aptitudes recherchées : vous aimez travailler en équipe tout en étant autonome. Vous avez également de l’intérêt pour aller à la rencontre des acteurs et pour les sciences humaines et sociales appliquées à l’agriculture et à l’environnement.

Votre qualité de vie à INRAE

En rejoignant INRAE, vous bénéficiez (selon le type de contrat et sa durée) :

-  jusqu'à 30 jours de congés + 15 RTT par an (pour un temps plein)
- d'un soutien à la parentalité : CESU garde d'enfants, prestations pour les loisirs ;
- de dispositifs de développement des compétences : formation, conseil en orientation professionnelle ;
- d'un accompagnement social : conseil et écoute, aides et prêts sociaux ;
- de prestations vacances et loisirs : chèque-vacances, hébergements à tarif préférentiel ;
- d'activités sportives et culturelles ;
- d'une restauration collective.

Modalités pour postuler

J'envoie mon CV et ma lettre de motivation

Les personnes accueillies à INRAE, établissement public de recherche, sont soumises aux dispositions du Code de la fonction publique notamment en ce qui concerne l’obligation de neutralité et le respect du principe de laïcité. A ce titre, dans l’exercice de leurs fonctions, qu’elles soient ou non au contact du public, elles ne doivent pas manifester leurs convictions, par leur comportement ou leur tenue, qu’elles soient religieuses, philosophiques ou politiques. > En savoir plus : site fonction publique.gouv.fr

Référence de l'offre

  • Contrat : Stage
  • Durée : 6 mois
  • Début du contrat : 04/08/2025
  • Rémunération : 4.35 € Brut par heure
  • N° de l'offre : OT-25918
  • Date limite : 01/07/2025

Contact

ALONSO UGAGLIA Adeline
adeline.ugaglia@inrae.fr

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