Stage OT-22963
Mise en place de « pratiques agricoles régénératrices » au sein d’exploitations agricoles du Grand Est : quelles motivations et quelles implications ?
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Présentation INRAE
L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) est un établissement public de recherche rassemblant une communauté de travail de 12 000 personnes, avec 272 unités de recherche, de service et expérimentales, implantées dans 18 centres sur toute la France. INRAE se positionne parmi les tout premiers leaders mondiaux en sciences agricoles et alimentaires, en sciences du végétal et de l’animal. Ses recherches visent à construire des solutions pour des agricultures multi-performantes, une alimentation de qualité et une gestion durable des ressources et des écosystèmes.
Environnement de travail, missions et activités
Contexte
Diverses pratiques agroécologiques co-existent aujourd’hui afin de répondre aux enjeux de maintien de la fertilité du sol, en contribuant notamment à la séquestration de carbone. L'agriculture dite « régénératrice » ou « regénérative » en est un exemple. Née aux Etats Unis dans les années 2000 et dans la continuité des travaux de Elaine Ingham (https://www.soilfoodweb.com/), elle repose sur les principes de l’agriculture de conservation des sols, à savoir (i) une couverture maximale des sols (par des végétaux et/ou des résidus de végétaux), (ii) un travail du sol en non labour et (iii) la diversification végétale via des mélanges d’espèces et des successions culturales allongées. L’ensemble de ces pratiques combinées doivent in fine contribuer à améliorer la santé biologique des sols. Même si l’agriculture régénératrice mise sur la biodiversité pour la fourniture de services, elle n’exclue pas l’usage d’engrais de synthèse ni de produits phytosanitaires dont les effets sont pourtant délétères vis-à-vis de la biodiversité. Il existe toutefois des agriculteurs mettant en place des pratiques régénératrices biologiques (Gordon et al., 2023), visant à aller au-delà du cahier des charges de l’agriculture biologique. Pour autant, la compréhension de l’impact de telles pratiques sur l’activité biologique des sols est encore incomplète, en particulier sur le temps long (Hermans et al., 2023).
L’unité de recherche INRAE ASTER (AgroSystèmes, Territoires et Ressources) basée à Mirecourt (Vosges), est dotée d’une installation expérimentale certifiée en agriculture biologique, où sont testées et évaluées des pratiques agricoles originales dans le cadre de la transition agroécologie. Notamment, certaines parcelles du domaine, sur lesquelles sont cultivées des cultures destinées à l’alimentation humaine (céréales, légumineuses, protéagineuses…), sont conduites selon des pratiques dites « régénératrices » depuis 2021. Cette expérimentation s’inscrit plus globalement dans le territoire agricole du Grand Est où les pratiques d’agriculture regénératrice tendent également à se diffuser, mais sans que cela n’ait pu être étudié à ce jour.
Objectifs du stage
Ainsi, ce stage vise à comprendre (i) les raisons qui amènent au déploiement de pratiques agricoles régénératrices par les agriculteurs afin d’entretenir la fertilité des sols et (ii) les éventuels impacts de ces pratiques sur la fertilité des sols (chimique et physique), au sein de fermes situées en région Grand Est, certifiées en agriculture biologique ou non. Le stagiaire mènera une série d’entretiens semi-directifs auprès d’agriculteurs déjà identifiés, et d’autres qui seront identifiés en cours de stage afin de recueillir leurs pratiques agricoles. Le cas échéant, des résultats d’analyse de sol pré-existantes seront collectés et pourront être complétés par des observations sur le terrain (test à la bêche notamment). Pour répondre aux objectifs du stage, le ou la stagiaire déploiera des méthodes mixtes d’analyse (statistiques), via la mise en forme et le traitement de données issues du travail d’enquête et des analyses de sols fournies par les agriculteurs.
Activités / travaux à réaliser :
- Identification d’agriculteurs, avec l’aide de la Chambre d’Agriculture Régionale du Grand Est
- Rédaction d’un guide d’entretien et conduite d’enquêtes de terrain auprès d’un réseau d’agriculteurs en agriculture régénératrice (entretiens semi-directifs)
- Recueil et harmonisation des données d’analyse de sol
- Analyse statistique et mise en forme de données
- Mise en discussion des résultats dans le collectif
- Rédaction d’un mémoire final et préparation de la soutenance de stage
- Découverte des activités de recherche d’une unité INRAE, participation possible aux activités de terrain au sein de l’installation expérimentale
Le stage sera localisé sur l’unité de recherche ASTER (unité propre de recherche INRAE), à Mirecourt (Vosges). Il sera co-encadré par Bénédicte Autret (Ingénieur de recherche en agronomie et sciences du sol) et Damien Foissy (Assistant ingénieur en agronomie). Le stagiaire bénéficiera également de l’expertise de Clément Munier (Conseiller AB de la Chambre Régionale d’Agriculture du Grand Est), pour la sélection des agriculteurs enquêtés et l’appui méthodologique. Des déplacements sont à prévoir afin que le stagiaire puisse mener les enquêtes : le permis B est donc nécessaire (un véhicule de service sera mis à disposition).
Formations et compétences recherchées
Master/diplôme ingénieur en agronomie/sciences du sol
Votre qualité de vie à INRAE
En rejoignant INRAE, vous bénéficiez (selon le type de contrat et sa durée) :
- jusqu'à 15 jours de congés sur la durée du stage
- de dispositifs de développement des compétences : formation, conseil en orientation professionnelle ;
- d'un accompagnement social : conseil et écoute, aides et prêts sociaux ;
- d'activités sportives et culturelles ;
- d'une restauration collective.
Sur place à Mirecourt, un hébergement sera mis gracieusement à disposition du stagiaire.
Modalités pour postuler
J'envoie mon CV et ma lettre de motivation
Les personnes accueillies à INRAE, établissement public de recherche, sont soumises aux dispositions du Code de la fonction publique notamment en ce qui concerne l’obligation de neutralité et le respect du principe de laïcité. A ce titre, dans l’exercice de leurs fonctions, qu’elles soient ou non au contact du public, elles ne doivent pas manifester leurs convictions, par leur comportement ou leur tenue, qu’elles soient religieuses, philosophiques ou politiques. > En savoir plus : site fonction publique.gouv.fr