Postdoc OT-22887

Séjour postdoctoral : Gain d’une alimentation de précision assistée par des biomarqueurs de l’efficience alimentaire chez le bovin à l’engrais

63122 Saint-Genès-Champanelle

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Présentation INRAE

L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) est un établissement public de recherche rassemblant une communauté de travail de 12 000 personnes, avec 272 unités de recherche, de service et expérimentales, implantées dans 18 centres sur toute la France. INRAE se positionne parmi les tout premiers leaders mondiaux en sciences agricoles et alimentaires, en sciences du végétal et de l’animal. Ses recherches visent à construire des solutions pour des agricultures multi-performantes, une alimentation de qualité et une gestion durable des ressources et des écosystèmes.

Environnement de travail, missions et activités

Vous exercerez votre activité au sein de l'Unité Mixte de Recherche (UMR) Herbivores. Cette Unité conduit des recherches pour un élevage d'herbivores multi-performant, mobilisant les leviers de l'agroécologie. Ceci implique des recherches pour mieux comprendre les fonctions animales ainsi que les impacts des pratiques d'élevage sur l'animal et l'environnement. L'UMR Herbivores regroupe 121 agents permanents, dont 74 chercheurs et ingénieurs, et accueille chaque année une soixantaine de non-permanents (dont une vingtaine de doctorants et post-doctorants). Elle est organisée en 5 équipes de recherche, une équipe d'appui et une équipe de direction.

Vous travaillerez au sein de l'équipe DINAMIC (Digestion, Nutrition, Aliments, Métabolisme, Microbes) dans le cadre du projet de finalisation Nutrimarkers dirigé par G. Cantalapiedra-Hijar.

Contexte :

La production de ruminants a une valeur économique et sociétale considérable. Les ruminants peuvent transformer des aliments comestibles (par exemple, de l’herbe et des fourrages riches en cellulose) en aliments comestibles de haute qualité pour l'humain (par exemple, de la viande ou du lait). Toutefois, cette conversion présente une faible efficacité biologique, en particulier chez les ruminants nourris avec des régimes à forte teneur en fourrage, et est associée à la pollution par l'azote et aux émissions de gaz à effet de serre (GES). Compte tenu de la croissance de la population humaine, de la raréfaction des ressources naturelles et de la nécessité de préserver notre environnement, l'amélioration de la conversion des ressources alimentaires utilisables par les êtres humains en produits animaux devient un enjeu majeur pour les productions de ruminants. La nécessité d'améliorer l'efficacité de l'alimentation animale tout en réduisant la concurrence entre les aliments pour animaux et les denrées alimentaires, les émissions anthropiques de gaz à effet de serre et la pollution par l'azote a été soulignée par l'Union européenne, l'Animal Task Force-ATF (partenariat public-privé européen), la FAO, l'Alliance mondiale de recherche sur les gaz à effet de serre (GRA GHG), ainsi que par les récents résultats de la réunion de la COP.

D'énormes progrès ont été réalisés au cours des dernières décennies pour comprendre comment les facteurs alimentaires affectent l'efficacité alimentaire des ruminants (INRA, 1978, 2018). Cependant, pour un régime donné, il existe également une variabilité d'un animal à l'autre en matière d'efficacité alimentaire (Cantalapiedra-Hijar et al., 2018). Cette variabilité inter-animale de l'efficacité alimentaire est un caractère héréditaire (Taussat et al., XXX ; Berry et al., 2013) et, si elle est correctement mesurée ou prédite, elle pourrait être utilisée pour moduler les allocations recommandées données par les systèmes d'alimentation actuels des ruminants. Au cours des dernières années, plusieurs études de recherche ont trouvé des marqueurs génomiques et métaboliques de l'efficacité alimentaire chez les bovins de boucherie (Taussat et al., 2020 ; Jorge-Smeding et al., 2021) mais leur potentiel d'utilisation comme outil d'aide à la nutrition de précision n'a pas encore été exploré.

Projet :

Nutrimarkers est un projet financé par des fonds privés (APISGENE), conçu comme un suivi de différentes études antérieures sur l'exploration des biomarqueurs d'efficience alimentaire chez les bovins. Le WP4 (Work Package 4) du projet Nutrimarkers vise à proposer une alimentation de précision pour les jeunes bovins dans des conditions de terrain, en se basant sur l’efficience alimentaire des individus prédite à partir d’une équation développée et validée dans le WP3 du même projet. Le WP4 du projet Nutrimarkers (2024-2025) devra faire la preuve de concepts sur le potentiel des biomarqueurs d'efficience alimentaire facilement mesurables pour guider une alimentation de précision chez des jeunes bovins avec des gains économiques et environnementaux par rapport à une alimentation standard.

Vous serez plus particulièrement en charge de :

  • Participer aux dosages de laboratoire des composés plasmatiques liés à l’efficience alimentaire et à l’excrétion d’azote urinaire (métabolites plasmatiques et abondances naturelles des isotopes stables)
  • Analyser les données zootechniques (GMQ, MSI, efficience alimentaire), économiques (marge brute par animal) et environnementales (émissions de méthane, et prédiction de l’azote excrété dans les urines) issues de l’étude proposée dans le WP4.
  • Rédiger une publication scientifique montrant les gains technicoéconomiques et environnementales d’une alimentation différentielle en fonction de l’efficience alimentaire des animaux calculée à partir des équations de prédiction

Il vous sera demandé, en fin d’essai, de participer aux prélèvements à réaliser à la ferme Les Etablières (La Roche-sur-Yon).

Formations et compétences recherchées

Doctorat

Formation recommandée : Thèse de doctorat en sciences animales ou équivalent

Connaissances souhaitées : Statistique et bio-informatique (outil metaboanalyst) et programmation R

Expérience appréciée : analyses de laboratoire, exploration de biomarqueurs

Aptitudes recherchées : travail en équipe, rigueur, capacité d’organisation et autonomie

Votre qualité de vie à INRAE

En rejoignant INRAE, vous bénéficiez (selon le type de contrat et sa durée) :

-  jusqu'à 30 jours de congés + 15 RTT par an (pour un temps plein) ;
- d'un soutien à la parentalité : CESU garde d'enfants, prestations pour les loisirs ;
- de dispositifs de développement des compétences : formation, conseil en orientation professionnelle ;
- d'un accompagnement social : conseil et écoute, aides et prêts sociaux ;
- de prestations vacances et loisirs : chèque-vacances, hébergements à tarif préférentiel ;
- d'activités sportives et culturelles ;
- d'une restauration collective.

Le site est desservi par deux navettes dédiées aux agents INRAE qui relient le site à l'agglomération clermontoise, matin et soir, ainsi qu’une ligne de transport à la demande, il est également équipé de stationnements et de services dédiés à la pratique du vélo.

Modalités pour postuler

J'envoie mon CV et ma lettre de motivation

Les personnes accueillies à INRAE, établissement public de recherche, sont soumises aux dispositions du Code de la fonction publique notamment en ce qui concerne l’obligation de neutralité et le respect du principe de laïcité. A ce titre, dans l’exercice de leurs fonctions, qu’elles soient ou non au contact du public, elles ne doivent pas manifester leurs convictions, par leur comportement ou leur tenue, qu’elles soient religieuses, philosophiques ou politiques. 
> En savoir plus : site fonction publique.gouv.fr

Référence de l'offre

  • Contrat : Postdoc
  • Durée : 7 mois
  • Début du contrat : 01/01/2025
  • Rémunération : De 3 135,81€ à 4 543,73€ brut mensuel
  • N° de l'offre : OT-22887
  • Date limite : 29/10/2024

Contact

Gonzalo CANTALAPIEDRA
gonzalo.cantalapiedra@inrae.fr
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