Géomorphologie des cours d’eau soumis à des assèchements en contexte de socle cristallin (Massif Armoricain)

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Présentation INRAE

L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) est un établissement public de recherche rassemblant une communauté de travail de 12 000 personnes, avec 272 unités de recherche, de service et expérimentales, implantées dans 18 centres sur toute la France. INRAE se positionne parmi les tout premiers leaders mondiaux en sciences agricoles et alimentaires, en sciences du végétal et de l’animal. Ses recherches visent à construire des solutions pour des agricultures multi-performantes, une alimentation de qualité et une gestion durable des ressources et des écosystèmes.

Environnement de travail, missions et activités

Contexte & objectif

Les cours d’eau intermittents et éphémères représentent environ la moitié du réseau
hydrographique mondial (Messager et al., 2021), et il est prévu que leur prévalence augmente avec les changements globaux en cours. Dans le massif armoricain, l’intermittence est plus répandue dans la partie amont des réseaux hydrographiques, où domine l’activité agricole, et où il est supposé que le remembrement ait profondément modifié les paysages y compris la forme des chenaux (rectification, sur-calibration).

Les caractéristiques géomorphologiques des grands cours d’eau en conditions naturelles peuvent être prédites à partir des caractéristiques du bassin versant (par exemple l’aire drainée, la pente du cours d’eau ; Malavoi et Bravard (2010)). Ces relations sont moins documentées cependant sur les têtes de bassins versants or celles-ci sont nombreuses dans le massif armoricain où le substrat imperméable et la pluviométrie annuelle sont à l’origine d’un réseau hydrographique ramifié et dense. Un effort de documentation est actuellement mené par l’OFB pour compléter ces références dans le massif armoricain en ciblant les cours d’eau de petits ordres (1 à 3).

Les altérations géomorphologiques (rectifications, sur-calibration…) du chenal peuvent être à l’origine de perturbation hydrologique, et modifier par exemple les échanges nappe- rivière. Ces modifications pourraient ainsi induire ou accentuer des déconnections et donc des assèchements de tronçons de cours d’eau. Le rôle de ces altérations dans l’intermittence des cours d’eau du contexte armoricain est donc à déterminer.

Ce stage s’inscrit dans une action de recherche associant l’Office Français pour la Biodiversité et INRAE visant la caractérisation de l’intermittence du réseau hydrographique dans le Grand Ouest. Le stage aura pour objectif de tester l’hypothèse selon laquelle les cours d’eau sujets à des assèchements plus marqués sont surcalibrés par rapport aux références géomorphologiques voisines. 

Missions attendues

• Analyse des données régionales : combinaison des bases de données ONDE, qui documente les assèchements observés, et OFB-TBV, qui propose une analyse des caractéristiques hydromorphologiques des cours d’eau en têtes de bassin versant, sur des stations dites « de référence », définies comme étant proches des conditions naturelles et non dégradées par les activités anthropiques. Ces cours d’eau présentent ainsi un très fort degré de préservation du lit mineur comme du lit majeur.
• Conduite du protocole RHOZACE sur plusieurs sites identifiés potentiellement altérés et proches d’une station de référence de la base de données TBV, l’intermittence sur ces sites fera l’objet d’un suivi particulier. Les caractéristiques à mesurer seront entre autres : la largeur (L) et la hauteur (P) à plein bord afin de déterminer le rapport de forme (L/P) que l‘on mobilisera comme un proxy de l’incision du chenal.
• Analyse des données : il s’agira de mettre en relation caractéristiques géomorphologiques et métriques d’intensité / sévérité des assèchements des tronçons, et d’identifier si les stations marquées par des assèchements ont des caractéristiques qui s’écartent ou non de la relation théorique avec les caractéristiques de bassin (surface, pente du cours d’eau...) établie sur les stations de référence. 

References :

Malavoi J-R, Bravard J-P. 2010. Eléments d’hydromorphologie fluviale, 228 p.

Messager, M.L., Lehner, B., Cockburn, C. et al. Global prevalence of non-perennial rivers and streams. Nature 594, 391–397 (2021). https://doi.org/10.1038/s41586-021-03565-5

Le stagiaire sera basé à l’UMR LETG sur le campus de Villejean (Université de Rennes 2) et/ou à l’UMR SAS sur le campus de l’Institut Agro Rennes Angers. Les déplacements sur le terrain seront pris en charges par le programme.

Formations et compétences recherchées

Master 2 ou équivalent géomatique, géographie, géomorphologie.

Les livrables du stage impliquent une capacité à communiquer vos résultats sous différents formats  .

Durée : 6 mois – Février/Mars à Juillet/Août 2026

Votre qualité de vie à INRAE

En rejoignant INRAE, vous bénéficiez (selon le type de contrat et sa durée) :

-  jusqu'à 30 jours de congés + 15 RTT par an (pour un temps plein)
- d'un soutien à la parentalité : CESU garde d'enfants, prestations pour les loisirs ;
- de dispositifs de développement des compétences : formation, conseil en orientation professionnelle ;
- d'un accompagnement social : conseil et écoute, aides et prêts sociaux ;
- de prestations vacances et loisirs : chèque-vacances, hébergements à tarif préférentiel ;
- d'activités sportives et culturelles ;
- d'une restauration collective.

Modalités pour postuler

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