Stage OT-27577
Réduction du travail du sol en maraîchage biologique sous abris, impact sur le fonctionnement hydrique des plantes
66200 ALENYA
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Présentation INRAE
L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) est un établissement public de recherche rassemblant une communauté de travail de 12 000 personnes, avec 272 unités de recherche, de service et expérimentales, implantées dans 18 centres sur toute la France. INRAE se positionne parmi les tout premiers leaders mondiaux en sciences agricoles et alimentaires, en sciences du végétal et de l’animal. Ses recherches visent à construire des solutions pour des agricultures multi-performantes, une alimentation de qualité et une gestion durable des ressources et des écosystèmes.
Environnement de travail, missions et activités
Contexte du stage
Dans le sud de la France, l’eau est une ressource critique pour l’agriculture, le changement climatique renforçant la pression exercée sur cette dernière. Le secteur agricole est appelé à évoluer : cette évolution fait partie des 5 axes du plan eau du gouvernement qui prévoit de réduire de 10% la consommation en eau dans tous les secteurs, à horizon 2030. L’objectif ici est bien de réaliser des économies d’eau en réduisant la consommation en eau des systèmes de culture et non de réduire les surfaces agricoles irriguées sans changer les pratiques. En milieu méditerranéen, les cultures maraîchères sont irriguées systématiquement et les producteurs font face à des restrictions d’eau croissantes. Un enjeu crucial est de maximiser le stockage temporaire de l’eau dans le profil de sol pour augmenter l’eau disponible pour les plantes. Les pratiques de gestion des sols affectent les processus d’évapotranspiration en modifiant les quantités d’énergie et d’eau disponibles pour les plantes et les processus liés à la transpiration. Afin d’assurer la fonction de rétention de l’eau dans les sols, certains leviers de gestion comme la réduction d’intensité de travail du sol (types d’outils, fréquence, profondeur) peuvent être mis en oeuvre. Ces pratiques visent à favoriser la vie du sol et améliorer les bénéfices apportés par celle-ci (infiltration et rétention d’eau dans les sols) (Alliaume et al., 2017). La gestion des matières organiques des sols à la parcelle, qu’elles soient apportées via des sources exogènes (compost, broyat de déchets verts…) ou produites directement sur celle-ci (couverts végétaux), joue aussi un rôle important dans l’amélioration des propriétés hydrophiles des sols et dans leur capacité de rétention en eau. Les propriétés hydriques des sols peuvent être évaluées à partir de sondes et capteurs remontant des données continues, de mesures ponctuelles de terrain et en laboratoire. L’eau disponible dans le profil de sol sera plus ou moins prélevée par les plantes et une multitude de facteurs peut impacter ce prélèvement. Ainsi, en complément des mesures d’eau disponible dans le sol via des outillages hydro-tensiométriques, mesurer directement les flux d’eau (transpiration) dans les plantes permet d’intégrer les différents facteurs impactant la physiologie de la plante et d’évaluer au plus précis les besoins en eau des cultures ainsi que l’eau réellement accessible aux plantes.
Ce stage s’intègre dans le cadre du projet TAI-OC (financement Tetrae), et dans le projet « Gestion agroécologique des sols maraichers et efficience d’utilisation de l’eau des cultures maraichères » (financement Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse), dont les objectifs sont d’évaluer les performances hydriques de systèmes agroécologiques irrigués. Au sein de l’UE Maraîchage, nous nous attachons à caractériser 4 systèmes maraîchers irrigués sous abris plus ou moins agroécologiques, en termes d’utilisation de l’eau à l’échelle du système de cultures. Le dispositif expérimental SMART-Sol, conduit selon le cahier des charges de l’Agriculture Biologique, consiste en 4 abris froids de 320 m² chacun, conduits selon une combinaison de facteurs croisés « travail du sol » (non travail, travail superficiel, travail non animé, travail animé) et « matières organiques » (quantités et qualités). Des suivis continus des performances agronomiques, hydriques et physiologiques se
font depuis le printemps 2023. La culture de printemps 2026 sera un concombre et les suivis seront à disposition du stagiaire.
Objectifs et missions
L’objectif principal du stage est d’évaluer, de manière multicritère les performances à différentes échelles (agronomiques, hydriques et physiologiques) en se basant sur des séries temporelles de suivi des plantes (transpiration, phénologie et rendement), des données environnementales (eau et rayonnement) et des données issues des calendriers d’irrigation (date et volumes apportés). Plus spécifiquement les missions seront de :
- Réaliser un travail bibliographique sur des indicateurs plantes d’efficience de l’utilisation de l’eau en systèmes maraîchers en lien avec les pratiques étudiées
- Participer à la mise en place et au suivi des dispositifs instrumentés (installation de sondes et capteurs pour les suivis hydriques du printemps 2026)
- Prendre en charge de la gestion d’une expérimentation en pot pour tester l’utilisation des capteurs flux de sève sur culture de concombre
- Analyser les données de terrain remontées par les différents capteurs en vue de (i) mobiliser des indicateurs d’évaluation des performances hydriques des systèmes existants dans la littérature et (ii) créer de nouveaux indicateurs d’évaluation
- Participer aux mesures phénotypiques et phénologiques ainsi qu’au recueil des données de performances agronomiques du dispositif
- Rédiger un mémoire de stage, une fiche « résumé de stage Tetrae », et restituer les résultats auprès de l’unité
- Explorer l’intégration des données issues des remontées des capteurs flux de sève pour le pilotage de l’irrigation des cultures en plus des données tensiométriques et de l’expertise humaine
Hébergement en colocation à coût réduit possible sur le site d’Alénya.
Formations et compétences recherchées
- Etudiant-e master 2 ou ingénieur ;
- Connaissances en écophysiologie, gestion de l’eau, hydrologie ;
- Goût pour l’instrumentation scientifique, le maraîchage, l’écophysiologie et l’analyse de données ;
- Compétences analyses de jeux de données issus de séries temporelles,
- Compétences en analyses statistiques univariées et multivariées (utilisation de R studio)
- Goût pour le codage informatique apprécié (R Shiny) ;
- Autonomie, ingénierie
Votre qualité de vie à INRAE
En rejoignant INRAE, vous bénéficiez (selon le type de contrat et sa durée) :
- jusqu'à 30 jours de congés + 15 RTT par an (pour un temps plein)
- d'un soutien à la parentalité : CESU garde d'enfants, prestations pour les loisirs ;
- de dispositifs de développement des compétences : formation, conseil en orientation professionnelle ;
- d'un accompagnement social : conseil et écoute, aides et prêts sociaux ;
- de prestations vacances et loisirs : chèque-vacances, hébergements à tarif préférentiel ;
- d'activités sportives et culturelles ;
- d'une restauration collective.
Modalités pour postuler
J'envoie mon CV et ma lettre de motivation
Les personnes accueillies à INRAE, établissement public de recherche, sont soumises aux dispositions du Code de la fonction publique notamment en ce qui concerne l’obligation de neutralité et le respect du principe de laïcité. A ce titre, dans l’exercice de leurs fonctions, qu’elles soient ou non au contact du public, elles ne doivent pas manifester leurs convictions, par leur comportement ou leur tenue, qu’elles soient religieuses, philosophiques ou politiques. > En savoir plus : site fonction publique.gouv.fr