Stage OT-27466
Effet des différentes composantes de l’intensification agricole sur le déclin de la biodiversité : focus sur les variations interannuelles du paysage et des populations d’oiseaux entre 2011 et 2024.
31320 Auzeville Tolosane
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Présentation INRAE
L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) est un établissement public de recherche rassemblant une communauté de travail de 12 000 personnes, avec 272 unités de recherche, de service et expérimentales, implantées dans 18 centres sur toute la France. INRAE se positionne parmi les tout premiers leaders mondiaux en sciences agricoles et alimentaires, en sciences du végétal et de l’animal. Ses recherches visent à construire des solutions pour des agricultures multi-performantes, une alimentation de qualité et une gestion durable des ressources et des écosystèmes.
Environnement de travail, missions et activités
CONTEXTE
Une étude conduite au niveau européen vient récemment de montrer que les populations d’oiseaux spécialistes des milieux agricoles ont décliné de près de 60 % sur les 40 dernières années, et que l’agriculture intensive est la principale cause de déclin (Rigal et al. 2023). Cependant, cette étude à large échelle est basée sur un indicateur de l’intensité de l’agriculture, la valeur des achats de pesticides et fertilisants par hectare, qui ne permet pas d’analyser le rôle des différentes facettes de l’intensification de l’agriculture sur les tendances à long terme des populations d’oiseaux. Le poids relatif des différentes composantes de l’intensification agricole (homogénéisation des cultures et des rotations, conversion des prairies en culture, augmentation des apports d'engrais et de pesticides, diminution des haies et des éléments semi-naturels…) dans le déclin des oiseaux, ainsi que leurs interactions spatiales et temporelles, restent encore à définir (Tscharntke & Batáry 2023).
Dans ce contexte, il semble pertinent d’étudier le poids de ces différentes composantes de l’intensification pour pouvoir proposer des actions de mitigation efficaces dans un contexte de changement climatique. Bien que de nombreuses études aient mis en évidence des relations entre structure du paysage, pratiques agricoles et distribution spatiale de l’avifaune (Sirami et al. 2019; Barbaro et al. 2021), peu d’études ont investigué ces interactions de manière diachronique à l’échelle de la mosaïque agricole.
Ce stage a pour objectif de mener une étude des réponses des communautés d’oiseaux aux variations interannuelles de la composition de la mosaïque agricole. Cette étude reposera sur un jeu de données unique renseignant les variations interannuelles des populations d’oiseaux dans des paysages agriforestiers des Coteaux de Gascogne (au sud-ouest de Toulouse) entre 2011 et 2024. Ces données sur les oiseaux seront combinées avec les connaissances et données cartographiques accumulées sur ce site d’étude à long-terme de Dynafor afin d’explorer le rôle de différentes composantes de l’intensification agricole dans le déclin des populations d’oiseaux.
DÉROULÉ DU STAGE
Plus spécifiquement, l’objectif de ce stage sera de tester l’hypothèse selon laquelle les variations temporelles de l’avifaune ne répondent pas uniquement à des facteurs globaux et à long terme, mais également à des interactions entre différentes variables culturales locales (rotations culturales, application d’intrants, dates de fauches…). Le/la stagiaire sera chargé.e de caractériser les variations temporelles de l’avifaune dans les Coteaux de Gascogne entre 2011 et 2024, puis d’analyser l’effet des interactions entre différentes variables paysagères et culturales locales sur ces variations.
Pour atteindre ces objectifs, le/la stagiaire disposera d’un jeu de données unique sur l’abondance des oiseaux nicheurs relevée sur 100 points d’écoutes échantillonnés chaque année depuis 2011 dans les Coteaux de Gascogne. À ces relevés s’ajoutent des données accessibles sur les pratiques agricoles à l’échelle nationale, notamment l’identité des cultures des parcelles adjacentes aux points d’écoutes via le Registre Parcellaire Graphique (RPG), les valeurs de vente de pesticides avec la BNV-D et sa version spatialisée, des données sur la qualité des haies et les dates de fauche des prairies via la télédétection.
Le/la stagiaire bénéficiera de collaborations entre plusieurs chercheur.se.s de Dynafor, du CEFE et de l’OFB, spécialistes en écologie des paysages, écologie des communautés et sciences de la conservation.
Formations et compétences recherchées
TRAVAUX ATTENDUS
- Revue bibliographique
- Analyse statistiques de données
- Rédaction d’un rapport de recherche
- Communication lors d’un séminaire de Dynafor
PROFIL RECHERCHE
Niveau : Master 2 en écologie / Ingénieur agronome avec une spécialisation orientée vers la gestion de la biodiversité
Compétences d’analyse et de traitement de données et de modélisation statistique sous R
Maitrise des outils SIG (QGIS ou R)
Connaissances en écologie des paysages et écologie des communautés
Intérêt pour les questions à l’interface entre biodiversité et agriculture
Autonomie et esprit d’initiative
Votre qualité de vie à INRAE
En rejoignant INRAE, vous bénéficiez (selon le type de contrat et sa durée) :
- jusqu'à 30 jours de congés + 15 RTT par an (pour un temps plein)
- d'un soutien à la parentalité : CESU garde d'enfants, prestations pour les loisirs ;
- de dispositifs de développement des compétences : formation, conseil en orientation professionnelle ;
- d'un accompagnement social : conseil et écoute, aides et prêts sociaux ;
- de prestations vacances et loisirs : chèque-vacances, hébergements à tarif préférentiel ;
- d'activités sportives et culturelles ;
- d'une restauration collective.
Modalités pour postuler
Merci d’envoyer par email votre CV et une lettre de motivation avant le 17 octobre 2025 aux encadrantes du stage citées.
Les candidatures seront évaluées au fil de l’eau.
Les personnes accueillies à INRAE, établissement public de recherche, sont soumises aux dispositions du Code de la fonction publique notamment en ce qui concerne l’obligation de neutralité et le respect du principe de laïcité. A ce titre, dans l’exercice de leurs fonctions, qu’elles soient ou non au contact du public, elles ne doivent pas manifester leurs convictions, par leur comportement ou leur tenue, qu’elles soient religieuses, philosophiques ou politiques. > En savoir plus : site fonction publique.gouv.fr