Bilan des Risques Et Avantages D’une Substitution des céréales raffinées par des céréales complètes

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Présentation INRAE

L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) est un établissement public de recherche rassemblant une communauté de travail de 12 000 personnes, avec 272 unités de recherche, de service et expérimentales, implantées dans 18 centres sur toute la France. INRAE se positionne parmi les tout premiers leaders mondiaux en sciences agricoles et alimentaires, en sciences du végétal et de l’animal. Ses recherches visent à construire des solutions pour des agricultures multi-performantes, une alimentation de qualité et une gestion durable des ressources et des écosystèmes.

Environnement de travail, missions et activités

 L’unité mixte de recherche INRAE-AgroParisTech de Physiologie de la Nutrition et du Comportement Alimentaire (PNCA) est composée de trois équipes dont l’équipe PROSPECT (5 chercheurs/enseignants-chercheurs et un ingénieur de recherche) qui mène des recherches de nutrition et santé publique en s’intéressant aux relations entre consommation de protéines animales et végétales, sécurité nutritionnelle et risque de maladies chroniques. L’équipe a largement développé des approches de modélisation des changements de consommations alimentaires (simulation et optimisation de régimes) et de leurs répercussions sur le risque nutritionnel à court (sécurité nutritionnelle) et long-terme (incidence de maladies chroniques) ; elle évalue aussi d’autres dimensions de la durabilité des régimes alimentaires par des approches multicritères (impacts environnementaux, autres risques sanitaires, etc.). L’équipe s’intéresse tout particulièrement aux transitions alimentaires de végétalisation de l’alimentation et cherche à identifier les facteurs alimentaires et nutritionnels les plus influents en tant que freins et leviers aux transitions durables.

La littérature scientifique souligne l’importance de la transition vers une alimentation plus végétale, tant pour des raisons de santé publique que pour des enjeux environnementaux. Parmi les facteurs alimentaires influençant le risque de maladies chroniques, la sous-consommation de produits céréaliers complets représente l’un des principaux déterminants de la morbi-mortalité en France. Ces aliments jouent un rôle clé dans la prévention du diabète de type II, des maladies cardiovasculaires et de certains cancers (pancréatique, gastrique). Ainsi, de nombreux pays, dont la France, recommandent une augmentation de leur consommation, notamment via la substitution des céréales raffinées, aujourd’hui largement consommées.

Cependant, les céréales complètes présentent des teneurs nutritionnelles différentes de celles des céréales raffinées et contiennent des facteurs antinutritionnels tels que les phytates, qui peuvent limiter l’absorption de certains minéraux (fer, zinc). Cette situation est particulièrement préoccupante dans un contexte de transition vers une alimentation plus végétale, où la réduction de la consommation de viande diminue l’apport en ces nutriments. Une substitution non maîtrisée pourrait ainsi accroître le risque de déficiences, notamment l’anémie ferriprive, déjà présente dans certaines populations françaises.

L’objectif de ce stage est d’évaluer les risques et bénéfices d’une substitution progressive des céréales raffinées par des céréales complètes à l’aide d’un indicateur unique intégrant à la fois la morbi-mortalité liée aux maladies chroniques et l’adéquation nutritionnelle.

Le stage s’articulera autour des axes suivants :

1. Étude des contraintes socioculturelles

• Identifier les freins et leviers d’acceptabilité culturelle qui pourraient limiter la substitution des céréales raffinées par des céréales complètes.

2. Analyse bénéfice/risque de la substitution

• Évaluer les effets nutritionnels et sanitaires d’une substitution partielle ou complète des céréales raffinées par des céréales complètes.
• Déterminer des bornes de substitution optimales en tenant compte des besoins nutritionnels et des risques potentiels.

3. Optimisation des régimes alimentaires durables

• Identifier des régimes optimisés intégrant les critères de santé et d’impact environnemental.

Analyser les niveaux de substitution permettant d’améliorer la durabilité alimentaire tout en limitant les freins nutritionnels et socioculturels.

Formations et compétences recherchées

• Connaissances souhaitées : -  Intérêt pour l’analyse de données nutritionnelles et l’étude des transitions alimentaires. Maîtrise des outils informatiques (R ou autre logiciel de traitement de données serait un plus). Capacité d’analyse et de synthèse.
• Expérience appréciée : Projet avec le logiciel R
• Aptitudes recherchées : Rigueur et méthodologie dans la gestion et l’analyse des données

Votre qualité de vie à INRAE

En rejoignant INRAE, vous bénéficiez (selon le type de contrat et sa durée) :

-  jusqu'à 2,5 jours de congés par mois
- d'une restauration collective.

Recommandation pour votre candidature: Transmettre une lettre de motivation et un CV à Elie Perraud en indiquant stage_breads dans le titre du mail.

Modalités pour postuler

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