Post doc sur les sélénoprotéines antioxydantes chez les géniteurs et les alevins de truites arc-en-ciel : vers des aliments aquacoles durables et fonctionnels

Retour à la liste des résultats

Présentation INRAE

L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) est un établissement public de recherche rassemblant une communauté de travail de 12 000 personnes, avec 272 unités de recherche, de service et expérimentales, implantées dans 18 centres sur toute la France. INRAE se positionne parmi les tout premiers leaders mondiaux en sciences agricoles et alimentaires, en sciences du végétal et de l’animal. Ses recherches visent à construire des solutions pour des agricultures multi-performantes, une alimentation de qualité et une gestion durable des ressources et des écosystèmes.

Environnement de travail, missions et activités

Vous exercerez votre activité au sein de l’unité mixte de recherche INRAE/Université de Pau et des Pays de l’Adour Nutrition, Métabolisme, Aquaculture (NUMEA), située à Saint-Pée-sur-Nivelle (64). Les recherches menées à NUMEA s’inscrivent dans un contexte de raréfaction des ressources marines et de développement rapide de l’aquaculture à l’échelle mondiale. L’unité vise à comprendre comment les nutriments régulent les voies métaboliques chez les poissons en adoptant une approche intégrative, allant du gène à l’animal entier. L’objectif final est de proposer des recommandations fondées sur la science pour développer des stratégies innovantes d’alimentation aquacole, optimisant la croissance et l’efficacité alimentaire tout en assurant la durabilité. Vous travaillerez en collaboration avec Stéphanie Fontagné-Dicharry (chargée de recherche INRAE à NUMEA) et Sandra Mounicou (directrice de recherche CNRS à l’IPREM), dans le cadre du projet ANR MOONFISH : Imagerie multimodale par spectrométrie de masse pour investiguer le métabolisme du sélénium chez la truite arc-en-ciel nourrie avec des farines de poissons durables - Impact du mercure. Ce projet multidisciplinaire implique plusieurs unités de recherche situées en France, parmi lesquelles le CBMN (Bordeaux), l’IBMM (Montpellier) et le COBRA (Rouen) et mobilise des expertises complémentaires dans les domaines des techniques analytiques avancées et de l’étude du métabolisme des éléments traces.

Votre mission consistera à contribuer à l’optimisation des régimes alimentaires des géniteurs et des alevins en intégrant des ingrédients durables tels que des coproduits de conserverie de thon. L’objectif principal sera d’élucider le métabolisme du sélénium (Se) chez les alevins de truite arc-en-ciel issus de géniteurs nourris pendant six mois avant la ponte avec ces régimes alternatifs. Ces aliments seront comparés à des formulations plus conventionnelles à base de farine de poissons sauvages ou de protéines végétales. Une attention particulière sera portée aux sélénoprotéines antioxydantes et à leurs interactions avec le mercure (Hg). Cela impliquera un travail direct sur des cryocoupes d’alevins en utilisant des méthodes avancées d’immunohistochimie développées dans le cadre du projet. Cette approche innovante permettra de cartographier au niveau moléculaire les sélénoprotéines et leurs interactions avec le Hg, afin de définir des empreintes moléculaires spécifiques. In fine, l’objectif est d’évaluer l’impact des régimes enrichis en Se et d’améliorer notre compréhension des interactions Se–Hg dans le contexte d’une alimentation aquacole durable.

Vous serez plus particulièrement en charge de :

1. Identifier et caractériser les espèces chimiques du sélénium dans les tissus d’alevins de truite issus de géniteurs nourris avec des régimes enrichis en Se, incluant la cartographie spatiale des sélénoprotéines par immunohistochimie sur coupes tissulaires.
2. Étudier les interactions Se–Hg dans les tissus d’alevins de truite exposés au mercure via une supplémentation alimentaire, dans le but de comprendre comment le mercure peut affecter la distribution ou la fonction des sélénoprotéines.
3. Analyser le métabolisme du sélénium et les réponses antioxydantes chez les alevins de truite au moyen d’analyses moléculaires (par exemple, RT-PCR) et biochimiques (par exemple, activités enzymatiques).

 Les essais d’alimentation des géniteurs et des alevins seront menés sur les installations expérimentales d’INRAE situées à Lées-Athas et Donzacq (région Nouvelle-Aquitaine). Des déplacements réguliers sur ces sites seront nécessaires pour le prélèvement des échantillons. La détention d’un permis de conduire en cours de validité serait un atout.

Formations et compétences recherchées

Formation recommandée : Doctorat en aquaculture ou en nutrition animale obtenu depuis moins de 3 années à la date de prise de fonction.

Connaissances souhaitées : Physiologie des poissons, reproduction et développement larvaire, nutrition minérale (notamment le sélénium), métabolisme antioxydant, biologie moléculaire et histologie.

Expérience appréciée : Travaux antérieurs en expérimentation chez le poisson et/ou expérience en analyses tissulaires (par exemple : histologie, immunohistochimie), approches moléculaires et biochimiques.

Aptitudes recherchées : Enthousiasme et curiosité scientifique, autonomie, rigueur scientifique, aisance relationnelle et capacité de communication, sens de l’organisation, fort intérêt pour le travail expérimental et la rédaction scientifique en anglais.

Votre qualité de vie à INRAE

En rejoignant INRAE, vous bénéficiez (selon le type de contrat et sa durée) :

-  jusqu'à 30 jours de congés + 15 RTT par an (pour un temps plein)
- d'un soutien à la parentalité : CESU garde d'enfants, prestations pour les loisirs ;
- de dispositifs de développement des compétences : formation, conseil en orientation professionnelle ;
- d'un accompagnement social : conseil et écoute, aides et prêts sociaux ;
- de prestations vacances et loisirs : chèque-vacances, hébergements à tarif préférentiel ;
- d'activités sportives et culturelles ;
- d'une restauration collective.

Modalités pour postuler

J'envoie mon CV et ma lettre de motivation