Postdoc OT-26057
Post-doctorat en SHS sur la mise en œuvre de la GEMAPI sur le bassin versant du Rhône
34000 Montpellier
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Présentation INRAE
L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) est un établissement public de recherche rassemblant une communauté de travail de 12 000 personnes, avec 272 unités de recherche, de service et expérimentales, implantées dans 18 centres sur toute la France. INRAE se positionne parmi les tout premiers leaders mondiaux en sciences agricoles et alimentaires, en sciences du végétal et de l’animal. Ses recherches visent à construire des solutions pour des agricultures multi-performantes, une alimentation de qualité et une gestion durable des ressources et des écosystèmes.
Environnement de travail, missions et activités
> Le/la post-doctorant-e sera affecté à l’UMR SAGE-1518 (Sociétés, Acteurs et Gouvernements en Europe),
une unité mixte de recherche qui accueille des chercheur·ses de l’université de Strasbourg, du CNRS, de
l’université de Haute-Alsace, de l’Engees et d’INRAE. Néanmoins, le poste sera accueilli(e) au sein de l’unité
mixte de recherche G-EAU (Gestion de l’Eau, Acteurs et Usages), laboratoire basé à Montpellier sous la
tutelle d’INRAE, du CIRAD et de l’IRD. L’UMR G-EAU est un laboratoire interdisciplinaire sur l’eau (https://geau.fr) qui regroupe une centaine de chercheurs et ingénieurs permanents et une cinquantaine de doctorants et postdoctorants de toutes disciplines travaillant ensemble sur les questions de gestion intégrée et adaptative de l’eau. L’UMR conduit des recherches sur les trajectoires des socio-hydrosystèmes et leur régulation, contribue à la conception et à l’évaluation d'outils facilitant la mise en œuvre de politiques publiques innovantes concernant l’eau, et participe à une formation pluridisciplinaire d’étudiants dans le domaine de l’eau. L’UMR G-EAU, rattachée à l’I-Site MUSE, est membre de ICIREWARD, Centre de Catégorie 2 sous l’égide de l’UNESCO sur l’eau à Montpellier.
- Vous participerez à un projet de recherche en sciences humaines et sociales (science politique et géographie) qui questionne la mise en œuvre de la compétence GEMAPI. La gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations (GEMAPI) est une compétence confiée aux intercommunalités (métropoles, communautés urbaines, communautés d'agglomération, communautés de communes) par les lois de décentralisation de 2014 et 2015. La GEMAPI vise à harmoniser la gouvernance du risque inondation tout en la couplant à la préservation des milieux aquatiques, ainsi qu’à attribuer la propriété et la gestion des infrastructures de protection à un acteur territorial unique. Le projet de recherche part de l’hypothèse d’une mise en œuvre et des effets différenciés de la GEMAPI sur les territoires, et questionne les spécificités et les effets de la territorialisation de la GEMAPI sur le bassin versant du Rhône. L’objectif principal poursuivi par le projet est d’identifier si la GEMAPI permet effectivement pour les gestionnaires de mieux articuler compétences de prévention des inondations et de gestion des milieux aquatiques sur le bassin versant du Rhône, en considérant les spécificités de ce territoire. Dans un objectif de gestion durable des cours d’eau, et d’écologisation des politiques de protection et de prévention du risque inondation, il convient d’étudier si une innovation institutionnelle comme la GEMAPI atteint ses objectifs, et quels sont les freins et les leviers à sa mise en œuvre sur le bassin versant Rhodanien. L’intérêt opérationnel du projet est de dégager des variables explicatives permettant de comprendre la diversité d’implémentation de la GEMAPI sur le territoire du bassin versant. Le périmètre du projet est le territoire institutionnel de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse (hors Corse). Ce projet vise à identifier la diversité de modalités de mise en œuvre de la compétence GEMAPI, en focalisant particulièrement l’attention sur l’articulation entre GEMA et PI, sur ce territoire institutionnel. Grâce à une dimension comparative entre différents sous-ensembles territoriaux (corridor/affluents/littoral), le projet permettra d’identifier les spécificités de la mise en œuvre de la GEMAPI sur le corridor fluvial.
> Dans ce contexte, le/la chargé-e de recherche CDD sera plus particulièrement en charge de :
- Définir une méthodologie d’enquête qualitative et quantitative en collaboration avec le comité de pilotage du projet.
- Réaliser une revue de la littérature sur la GEMAPI et la littérature grise autour de sa mise en œuvre sur le bassin du Rhône.
- Réaliser des entretiens semi-directifs avec des acteurs publics locaux autour des compétences de prévention des inondations et de restauration des milieux aquatiques sur le bassin versant du Rhône.
- Produire une analyse cartographique des périmètres des acteurs qui détiennent la compétence GEMAPI sur le bassin versant du Rhône à partir d’une base de données existante.
- Concevoir, assurer la passation et l’analyse d’une enquête quantitative en ligne auprès des acteurs qui détiennent la compétence GEMAPI sur le territoire institutionnel de l’Agence de l’Eau (hors
Corse) qui visera à documenter les effets, les freins et les leviers à la mise en œuvre de la GEMAPI et à l’articulation GEMA/PI.
- Concevoir et réaliser une enquête qualitative locale pour creuser les résultats de l’enquête quantitative en choisissant des cas emblématiques et différenciés de modalités de mise en œuvre de la GEMAPI, dans chaque type de territoire identifié (littoral/corridor fluvial/affluents/domanialité), afin de comprendre les logiques territoriales à l’œuvre.
- Participer à la valorisation scientifique des résultats (co-écriture d’articles scientifiques et communications lors de manifestations scientifiques).
- Produire un rapport de recherche.
- Co-encadrer un stage de master de 6 mois.
- S’impliquer dans l’animation scientifique du projet et dans les échanges avec le comité de pilotage qui se réunira à intervalles réguliers.
- Participer à la vie scientifique du laboratoire.
Vous serez accueilli-e à l’UMR G-EAU et localisé-e à Montpellier. Des déplacements de moyenne durée sont à prévoir sur le territoire national (métropolitain). Vous travaillerez en collaboration étroite avec la coordinatrice du projet (Joana Guerrin) et en échanges réguliers avec le collectif de chercheurs (Stéphane Ghiotti, Sophie Richard) et des financeurs (Agence de l’Eau). Vous serez encouragé-e à participer à la valorisation scientifique des travaux du collectif. Vous participerez aux réunions de projet.
Formations et compétences recherchées
- Formation recommandée : titulaire d’un diplôme de doctorat en géographie humaine ou science
politique.
- Connaissances souhaitées : méthodes d’enquête et d’analyse qualitative et quantitative, outils
cartographiques.
- Expérience appréciée : recherches sur les risques liés à l’eau / politiques environnementales ; publication
d’articles scientifiques ; enquête de terrain.
- Aptitudes recherchées : capacité à définir et mener une enquête quantitative et qualitative ; autonomie
et goût pour le travail collaboratif ; esprit d’initiative ; aisance et attrait pour le travail de terrain ; capacité
de lecture et de communication en français et en anglais.
Votre qualité de vie à INRAE
En rejoignant INRAE, vous bénéficiez (selon le type de contrat et sa durée) :
- jusqu'à 30 jours de congés + 15 RTT par an (pour un temps plein)
- d'un soutien à la parentalité : CESU garde d'enfants, prestations pour les loisirs ;
- de dispositifs de développement des compétences : formation, conseil en orientation professionnelle ;
- d'un accompagnement social : conseil et écoute, aides et prêts sociaux ;
- de prestations vacances et loisirs : chèque-vacances, hébergements à tarif préférentiel ;
- d'activités sportives et culturelles ;
- d'une restauration collective.
Modalités pour postuler
J'envoie mon CV et ma lettre de motivation
Les personnes accueillies à INRAE, établissement public de recherche, sont soumises aux dispositions du Code de la fonction publique notamment en ce qui concerne l’obligation de neutralité et le respect du principe de laïcité. A ce titre, dans l’exercice de leurs fonctions, qu’elles soient ou non au contact du public, elles ne doivent pas manifester leurs convictions, par leur comportement ou leur tenue, qu’elles soient religieuses, philosophiques ou politiques. > En savoir plus : site fonction publique.gouv.fr