Postdoc OT-17178

Chargé-e de recherche en Ecologie/Ecotoxicologie aquatique

69100 VILLEURBANNE

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Présentation INRAE

L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) est un établissement public de recherche rassemblant une communauté de travail de 12 000 personnes, avec 268 unités de recherche, de service et expérimentales, implantées dans 18 centres sur toute la France. INRAE se positionne parmi les tout premiers leaders mondiaux en sciences agricoles et alimentaires, en sciences du végétal et de l’animal. Ses recherches visent à construire des solutions pour des agricultures multi-performantes, une alimentation de qualité et une gestion durable des ressources et des écosystèmes.

Environnement de travail, missions et activités

Vous serez accueilli-e au sein de de l'unité de recherche interdisciplinaire sur les hydrosystèmes RiverLy, dans l'équipe « Ecotoxicologie » (https://www6.lyon-grenoble.inrae.fr/riverly-ecotox/) située à Villeurbanne. L'équipe est reconnue pour ses travaux dans le domaine de l'écotoxicologie aquatique animale et de la biosurveillance. Les recherches de l’équipe traitent différentes questions sur 1 - le transfert des contaminants chimiques dans le biote ; 2 – l’évaluation et la compréhension de la toxicité chronique des contaminants (perturbation endocrine, effets transgénérationnels) à l’aide d’approches physiologiques et moléculaires (notamment protéomique) ; 3 – l’examen des différences de sensibilité aux contaminants entre populations et entre espèces ; 4 - le développement de méthodes de biosurveillance in situ de la contamination et de la toxicité des milieux aquatiques.

L’objet de cette offre de poste de post-doc de 18 mois s’inscrit dans la dynamique des travaux ouverts dans l’équipe autour de l’utilisation de l’espèce sentinelle Gammarus fossarum dans le domaine de la biosurveillance des effets de la pollution chimique au sein des cours d’eau. L’encagement de gammares (biosurveillance active) est aujourd’hui reconnu comme une approche pertinente pour le suivi de la contamination et de la toxicité des cours d’eau. Ces outils intègrent la biodisponibilité des contaminants et rendent compte de la toxicité des mélanges de substances vis-à-vis d’une espèce sentinelle d’intérêt écologique. Ils sont aujourd’hui utilisés et déployés par les agences de l’eau sur leurs réseaux de suivi. En se basant sur ces nouveaux indicateurs écotoxicologiques et les suivis hydrobiologiques, des premiers résultats à l’échelle nationale ont démontré la possibilité de décrire les effets de la pression chimique sur l’abondance des populations ou la diversité taxonomique et fonctionnelle des invertébrés benthiques au sein des cours d’eau (Alric et al 2019, 2022). Ces premiers résultats permettent de réinterroger à partir de données in situ l’existence et les déterminismes de différences de sensibilité entre espèces et la vulnérabilité des communautés face à la contamination chimique. Ils appellent toutefois à recentrer ces premières analyses statistiques à des échelles spatiales plus fines (hydroécorégion, bassin, sous-bassin) pour 1/ s’affranchir au mieux des facteurs naturels qui contrôlent la distribution géographique des espèces et 2/ garantir la portée opérationnelle des liens qui peuvent être mis à jour entre qualité écotoxicologique et modification taxonomique ou fonctionnelle des communautés dans un contexte géographique donné. Cette étude mobilisera en premier lieu les données de biosurveillance active acquises dans le cadre de la surveillance réglementaire par l’agence de l’eau RMC, pour les confronter aux données de suivi hydrobiologique existant sur le bassin.

Vous serez plus particulièrement en charge de :

  • la réalisation d’un état des lieux des données disponibles sur les hydroécorégions couvertes par l’ensemble du bassin RMC ; 
  • la définition de différentes zones d’études présentant une homogénéité des cortèges d’espèces attendus et permettant d’étudier pour différentes échelles spatiales les relations « indicateurs écotox vs abondance/diversité d’espèces» ;
  • l’intégration notamment spatiale et temporelle des données pour la formalisation des gradients de pression chimique sur les zones d’études identifiées ;
  • la recherche de taxons sensibles et tolérants à la pression chimique toxique au sein de ces zones, interrogeant ainsi les déterminismes phylogénétiques ou fonctionnels de la vulnérabilité des espèces ;
  • l’analyse des listes faunistiques observées dans les réseaux de surveillance au sein d’hydro-écorégions étudiées afin d’identifier sur les stations non suivies aujourd’hui par l’outil gammare un impact possible de la pression chimique ;
  • la valorisation et la communication des résultats (rédaction d'articles scientifiques pour revues internationales, communication en congrès, rédaction rapport).

REFERENCES

Alric B, Geffard O, Chandesris A, Ferréol M, François A, Perceval O, Piffady J, Villeneuve B & Chaumot A (2019) Multisubstance indicators based on caged Gammarus bioaccumulation reveal the influence of chemical contamination on stream macroinvertebrate abundances across France. Environmental Science and Technology, 53(10):5906-5915.

Alric B, Geffard O & Chaumot A (2022) Metal bioavailable contamination engages richness decline, species turnover but unchanged functional diversity of stream macroinvertebrates at the scale of a French region. Environmental Pollution, 119565.

Sarkis N, Geffard O, Souchon Y, Chandesris A, Ferréol M, Valette L, François A, Piffady J, Chaumot A & Villeneuve B (2023) Identifying the impact of toxicity on stream macroinvertebrate communities in a multi-stressor context based on national ecological and ecotoxicological monitoring databases. Science Of The Total Environment, 859:160179

Formations et compétences recherchées

Doctorat

Formation recommandée : Doctorat en écologie ou écotoxicologie, avec une forte expérience en analyse de données.

Connaissances souhaitées : Biologie et écologie des communautés, de préférence chez les espèces d'invertébrés aquatiques ; approches statistiques pour modélisation des relations écologie/environnement

Votre qualité de vie à INRAE

En rejoignant INRAE, vous bénéficiez (selon le type de contrat et sa durée) :

-  jusqu'à 30 jours de congés + 15 RTT par an (pour un temps plein)
- d'un soutien à la parentalité : CESU garde d'enfants, prestations pour les loisirs ;
- de dispositifs de développement des compétences : formation, conseil en orientation professionnelle ;
- d'un accompagnement social : conseil et écoute, aides et prêts sociaux ;
- de prestations vacances et loisirs : chèque-vacances, hébergements à tarif préférentiel ;
- d'activités sportives et culturelles ;
- d'une restauration collective.

Modalités pour postuler

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Référence de l'offre

  • Contrat : Postdoc
  • Durée : 18 mois
  • Début du contrat : 03/04/2023
  • Rémunération : 2 604,47 € selon grille de rémunération des contractuels INRAE
  • N° de l'offre : OT-17178
  • Date limite : 28/02/2023

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