Comment déterminer et localiser les volumes d’eau prélevés pour l’irrigation : comparaison entre agriculture biologique et conventionnelle.

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Présentation INRAE

L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) est un établissement public de recherche rassemblant une communauté de travail de 12 500 personnes, avec 272 unités de recherche, de service et expérimentales, implantées dans 18 centres sur toute la France. INRAE se positionne parmi les tout premiers leaders mondiaux en sciences agricoles et alimentaires, en sciences du végétal et de l’animal. Ses recherches visent à construire des solutions pour des agricultures multi-performantes, une alimentation de qualité et une gestion durable des ressources et des écosystèmes.

Environnement de travail, missions et activités

• CONTEXTE DU STAGE

L’agriculture biologique (AB) est souvent mise en avant pour son faible impact sur la ressource en eau d’un point de vue qualitatif (absence de pesticides de synthèse et moindre fuites azotées). Toutefois peu de travaux ont porté sur le volet quantitatif de cette comparaison. La statistique agricole apporte certes des informations quant aux superficies irrigables et irriguées en agriculture, mais elle ne permet pas de connaître, si ce n’est partiellement, les volumes d’eau annuellement prélevés à l’échelle des exploitations agricoles. L’exploration des données administratives constitue ainsi un enjeu fort pour mieux connaître les pratiques d’irrigation des agriculteurs, qu’ils soient bio ou conventionnels.
Plusieurs questions se posent ainsi à ce sujet : Est-ce que les systèmes en agriculture biologique ont plus ou moins recours à l’irrigation ? Quand ils y ont recours, comment les systèmes en AB se positionnent-t-ils par rapport à l’agriculture conventionnelle (AC) en termes de consommation d’eau ? La conversion à l’AB se traduit-elle par une modification des consommations en eau ?
Ces questions sont à la base d’un projet de recherche national, « IRRIBIO », financé par INRAE, via le métaprogramme « METABIO » dans lequel s’inscrit cette proposition de stage. IRRIBIO est un projet de deux ans (2026-2027), interdisciplinaire. L’institut de l’Agriculture Biologique (ITAB) et la Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique (FNAB) sont partenaires du projet, projet qui associe enquêtes de terrain et traitement de données.

• VOTRE MISSION

Votre mission sera de contribuer à la production d’informations originales pour identifier et analyser les différences de recours à l’irrigation entre agriculture biologique et conventionnelle. Cela passera par l’exploration des données administratives disponibles ou potentiellement disponibles.
Vous proposerez ainsi une approche permettant la constitution d’un jeu de données de référence au niveau national relatif aux prélèvements en eau en agriculture par exploitation agricole, à partir de l’analyse des données de la BNPE (Banque Nationale des Prélèvements en Eau), du RPG (Registre parcellaire Graphique), des données des Agences de l’Eau, et des données des OUGC (Organismes uniques de gestion collectives), organismes qui répartissent l'eau entre les agriculteurs dans les zones en tension
Un des objectifs du stage sera également d’établir les conditions à mettre en œuvre avec les fournisseurs de données (Agence de l’Eau et OUGC notamment) pour formaliser l’accès aux données en organisant une série d’entretiens Concrètement, l’Agence Adour Garonne met par exemple à disposition en libre accès les données de prélèvements par SIRET. Mais le contenu de ces données reste à explorer, tout comme la possibilité de disposer de données similaires pour les autres Agences de l’Eau.
Vous porterez un regard critique comparatif de la qualité des données, selon les différentes sources existantes.
Parallèlement à votre mission seront conduites des analyses de différentes données par les chercheurs du projet (en particulier des sources issues de la statistique agricole). Ces analyses nourriront votre réflexion aux différentes étapes de votre travail. Inversement, vos résultats pourront guider certains traitements complémentaires menés par les chercheurs.

A votre convenance, vous serez accueilli.e au sein de l’ODR, Observatoire du Développement Rural, à Toulouse, ou à Palaiseau, au sein de l’unité SADAPT. Dans les deux cas, vos travaux seront encadrés par un collectif disposant de compétences solides en traitement de données, statistique, géomatique, agronomie, économétrie et évaluation des politiques publiques. Ce stage vous permettra de consolider vos compétences en data science dans le domaine de la recherche.

Formations et compétences recherchées

Formation recommandée : deux profils peuvent correspondre aux attendus : Master/Ingénieur (Bac+5) en statistique, sciences de données avec une forte appétence pour les questions agro-environnementales ; ou, inversement, un profil d’ingénieur en agronomie, avec une forte appétence pour la data science.
Aptitudes recherchées : intérêt pour des questions agronomiques et environnementales, la data science, autonomie, travail en équipe, maîtrise des outils informatiques bureautiques, savoir communiquer et prendre la parole en public.
Connaissances souhaitées : logiciel de traitement de données (R ou Python).

Votre qualité de vie à INRAE

En rejoignant INRAE, vous bénéficiez :

-  jusqu'à 15 jours de congés (pour un 35h)
- possibilité de prise en charge de 50% de l'abonnement de transport en commun
- d'une restauration collective au tarif étudiant

Modalités pour postuler

J'envoie mon CV et ma lettre de motivation