THESE : Effets de la gestion forestière et des perturbations sur le rôle de protection des forêts de montagne contre les risques naturels gravitaires.

38402 St Martin d'Hères

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Présentation INRAE

L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) est un établissement public de recherche rassemblant une communauté de travail de 12 000 personnes, avec 272 unités de recherche, de service et expérimentales, implantées dans 18 centres sur toute la France. INRAE se positionne parmi les tout premiers leaders mondiaux en sciences agricoles et alimentaires, en sciences du végétal et de l’animal. Ses recherches visent à construire des solutions pour des agricultures multi-performantes, une alimentation de qualité et une gestion durable des ressources et des écosystèmes.

Environnement de travail, missions et activités

Vous exercerez vos travaux de recherche au Laboratoire Écosystèmes et Sociétés en Montagne (LESSEM) de Grenoble et plus précisément au sein de l’équipe DYNAMICS composée principalement de chercheurs en écologie et sciences forestières. Des échanges fréquents avec le département recherche, développement, innovation de l’ONF de Chambéry, le groupe de modélisateurs sur les risques multiples en forêt du PC X-RISK du PEPR FORESTT, et la communauté de modélisation forestière FOREM viendront enrichir et nourrir vos réflexions.

Contexte et enjeux scientifiques du projet de thèse

Dans un contexte de changements environnementaux, les forêts de montagne sont soumises à de nouvelles perturbations qui menacent leur équilibre. Les récents dépérissements et incendies remettent en question leur capacité à fournir des services écosystémiques essentiels, tels que la production de bois, la conservation de la biodiversité et la réduction des risques naturels gravitaires (chutes de blocs, avalanches, glissements de terrain).

Bien que le rôle protecteur des forêts soit reconnu, les connaissances disponibles varient selon les phénomènes étudiés. Les analyses quantitatives précises existent pour la protection contre les chutes de blocs à l'échelle locale, mais ces études sont souvent limitées à un instant donné, sans tenir compte de l'évolution temporelle des peuplements forestiers.

L'influence des interventions sylvicoles sur la capacité de protection à long terme reste mal connue, compliquant la tâche des gestionnaires forestiers. Les guides actuels, basés sur des travaux vieux de plus de 15 ans, ne reflètent pas fidèlement la dynamique des peuplements ni les effets des perturbations. L'ONF souhaite par exemple réviser le Guide des Sylvicultures de Montagne pour les Alpes du Nord afin d'intégrer le changement climatique, les perturbations, et les nouvelles connaissances.

Par ailleurs, la question des effets de perturbations sur la capacité de protection des forêts contre les phénomènes gravitaires constitue un cas d’étude intéressant pouvant alimenter les recherches sur les risques multiples. Cette thèse s’inscrit ainsi dans les réflexions menées au sein du projet ciblé X-RISKS du PEPR FORESTT et contribuera notamment à l’objectif de développement et de mise à disposition d’un module de « protection contre les risque gravitaires » sous CAPSIS pouvant être couplé avec des modèles de dynamique forestière déjà présents.

Enfin, de nombreuses forêts de montagne sont inaccessibles et non gérées, malgré leur rôle protecteur. Aucune étude n'évalue l'évolution de leur capacité de protection, alors que cette situation inquiète à la fois les gestionnaires forestiers mais aussi et surtout les gestionnaires d’infrastructures de transport et les élus des territoires de montagne.

L’objectif principal de la thèse sera d’évaluer l’évolution dans le temps de la capacité de protection contre les risques naturels des principaux peuplements forestiers des montagnes de métropole en fonction de la composition et de la structure des peuplements, de scénarios de gestions et de scénarios de perturbations naturelles liées aux changements climatiques.

Ces recherches contribueront à l’amélioration de nos connaissances sur le rôle des forêts de protection, en particulier de leur évolution dans le temps avec le changement climatique, mais auront également des déclinaisons opérationnelles ultérieures pour les gestionnaires forestiers.

Approches, outils et méthodes

Dans le cadre de votre thèse, vous mobiliserez principalement des approches de modélisation pour évaluer la dynamique des principaux peuplements forestiers de montagne et l’évolution temporelle de leur capacité de protection contre les chutes de blocs rocheux.

À l'échelle des peuplements, vos travaux identifieront les situations critiques et les interventions sylvicoles qui maintiennent cette capacité de protection. Vous simulerez ainsi la dynamique forestière (modèle SAMSARA) conjointement avec la propagation des chutes de blocs (modèle PLATROCK), en tenant compte de l'intensité de l'aléa rocheux et des scénarios de gestion.

À une échelle plus large, vos modélisation (modèle SALEM) s’appuieront sur les mosaïques de peuplements observées le long des versants pour déterminer l'influence des différents patchs sur la capacité de protection.

Pour chaque échelle et chaque grand type de peuplement, vous co-construirez des scénarios de gestions réalistes avec les gestionnaires forestiers.

Enfin, vous intégrerez progressivement les effets des perturbations climatiques, comme les incendies, dans vos modèles pour évaluer leur impact sur la capacité de protection.

Formations et compétences recherchées

Master/Ingénieur (Bac+5)

Formation recommandée : Ingénieur-e forestier-ère ou Master 2 avec enseignements forestiers et/ou écologie des écosystèmes forestiers (Bac+5)

Connaissances théoriques et/ou pratiques d’au moins un des domaines suivants (plus d’un vivement souhaité) :

  • Écologie forestière
  • Sylviculture des forêts de montagne
  • Sciences de l’environnement (risques naturels, sciences de la terre)
  • Mathématiques appliquées, Statistiques pour l’environnement
  • Programmation informatique sous R et/ou Python
  • Mécanique des solides et/ou du matériau bois

Expériences appréciées :

  • Stage M2 ou fin d’études en laboratoire de recherche et/ou en lien avec les écosystèmes forestiers
  • Utilisation et/ou développement de modèles

Aptitudes recherchées :

Autonomie, sens de l’organisation et rigueur méthodologique sont indispensables, de même qu’un bon niveau d’anglais tant écrit qu’oral.

Votre qualité de vie à INRAE

En rejoignant INRAE, vous bénéficiez (selon le type de contrat et sa durée) :

-  jusqu'à 30 jours de congés + 15 RTT par an (pour un temps plein)
- d'un soutien à la parentalité : CESU garde d'enfants, prestations pour les loisirs ;
- de dispositifs de développement des compétences : formation, conseil en orientation professionnelle ;
- d'un accompagnement social : conseil et écoute, aides et prêts sociaux ;
- de prestations vacances et loisirs : chèque-vacances, hébergements à tarif préférentiel ;
- d'activités sportives et culturelles ;
- d'une restauration collective.

Modalités pour postuler

J'envoie mon CV et ma lettre de motivation

Les personnes accueillies à INRAE, établissement public de recherche, sont soumises aux dispositions du Code de la fonction publique notamment en ce qui concerne l’obligation de neutralité et le respect du principe de laïcité. A ce titre, dans l’exercice de leurs fonctions, qu’elles soient ou non au contact du public, elles ne doivent pas manifester leurs convictions, par leur comportement ou leur tenue, qu’elles soient religieuses, philosophiques ou politiques. > En savoir plus : site fonction publique.gouv.fr

Référence de l'offre

  • Contrat : Thèse
  • Durée : 36 mois
  • Début du contrat : 01/10/2025
  • Rémunération : 2100 brut
  • N° de l'offre : OT-25515
  • Date limite : 31/05/2025

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